Mesure-t-on bien la progression de la Productivité Globale des Facteurs ?

La croissance de la Productivité Globale des Facteurs est sur une tendance décroissante dans les pays de l’OCDE, malgré la hausse de l’effort de recherche, malgré la modernisation des entreprises, malgré l’allongement de la durée des études. On peut rechercher des explications économiques à ce paradoxe (la moindre efficacité de la recherche, la concentration des entreprises). Mais il faut aussi s’interroger sur le risque qu’il y ait un problème de mesure de la Productivité Globale des Facteurs, pour deux raisons : l’évaluation peut être exagérée des effets qualité dans la mesure des prix de l’investissement, ce qui conduit à une hausse artificielle du volume du capital ; le fait que les poids du coût du travail et du capital dans la valeur ajoutée n’ont pas été constants dans le temps ; le poids du coût du capital a augmenté, ce qui baisse la mesure habituelle de la Productivité Globale des Facteurs. Nos évaluations montrent la forte sensibilité de la mesure de la Productivité Globale des Facteurs à l’évolution retenue du prix relatif de l’investissement ou des poids du coût du travail et du capital. Cette mesure est donc fragile.