Metals & Mining : 2019 : opCF et dividendes en hausse, M&A mesurée
En 2018, le secteur du Metals&Mining a été caractérisé par trois points : 1/ des cours qui , comme les autres marchés, sont à des niveaux inférieurs à ceux du début de 2018 ; 2/ des tensions géopolitiqu es et des sanctions économiques ; 3/ un risque de ralentissement sectoriel compte tenu d’une vision plus prudente du consensus quant à la croissance mondiale en 2019 et 2020. Pour 2019 , le secteur du Metals&Mining devrait bénéficier de la baisse du dollar ( hausse des taux en Europe favorable à l’ euro ) .  Les perspectives 2019 de nos analystes commodities (voir : Commodities Price Outlook 2 019/ 20 ) sont haussières sur 1/ l’ or en raison de l’affaiblissement de la devise américaine ; 2/ l’ argent , compte tenu de sa forte corrélation avec les cours de l’or ; 3/ le platine dont la perception en tant que métal précieux a augmenté ; 4/  l’ a luminium alors que le marché de l’alumine continue de se resserrer ; 5/ le cuivre dont le s niveau x théorique s de l’offre et de la demande devrai en t se maintenir à la hausse : 6/  le zinc pour lequel nous tablons sur une hausse du cours en raison du niveau relativement faible des stocks ; 7/  l e nickel pour lequel le marché continue de se tendre alors que la demande de nickel de première qualité augmente . Les pe rspectives sont baissières pour :  1/  l e palladium dont le cours est actuellement supérieur à son niveau théorique  ; 2/  l e minerai de fer dont le cours devrait se contracter en raison de la future baisse de la demande d’acier en Chine . Enfin, nous adoptons u ne perspective neutre pour le gaz naturel . En ce qui concerne les émetteurs, a près un plus bas en 2015 à 12,4%, le ur taux de marge d’EBITDA s’est stabilisé depuis 2017 autour de 18% . N ous anticipons un niveau comparable sur la période 2019/20 . Entre 2015, point bas du secteur sur le plan de la rentabilité, et 2020 l’EBITDA sectoriel (en M€) devrait être quasiment m ultiplié par deux. A l’inverse, sur la période 2013/2020 , le niveau de capex sectoriel devrait être divisé par deux . D ès lors, nous estimons qu’ à partir de 2018, le cash-flow opérationnel (EBITDA-capex) sectoriel devrait retrouver son pic de 2010 . Cette hausse de l’ opCF permet d’envisager une poursuite du désendettement des émetteurs . Ainsi, selon Moody’s, sur les 4 dernières années (2014/2017), le ratio de DN/EBITDA ajusté du secteur serait passé de 2,9x à 2,1x . Conséquence de cette flexibilité financière retrouvée, la rémunération des actionnaires devrait augmenter . A court terme, nous ne voyons pas de raison pour qu’un cycle de M&A se matérialise : 1/  les incertitudes économiques ne plaident pas en faveur d’une prise de risque de la part des émetteurs ; 2/  la hausse progressive des taux ne les invite pas à s’engager dans des opérations à fort effet de levier ; 3/  les entreprises ont fait de l’amélioration de leur productivité une priorité stratégique des 18/24 prochains mois ; 4/  le poids de plus en plus présent des problématiques environnementales (CO2, eau, etc . ) dans les décisions d’investissement penche en faveur d’une plus grande sélectivité des cibles potentielle s . A court terme, nous ne voyons pas de raison pour qu’un cycle de M&A prenne forme : 1/ les incertitudes économiques ne plaident pas en faveur d’une prise de risque de la part des émetteurs ; 2/ la hausse progressive des taux ne les invite pas à s’engager dans des opérations à fort effet de levier ; 3/ les entreprises ont fait de l’amélioration de leur productivité une priorité stratégique des 18/24 prochains mois ; 4/ le poids de plus en plus présent des problématiques environnementales (CO2, eau, etc . ) dans les décisions d’investissement penche en faveur d’une plus grande sélectivité des cibles potentielles et donc un processus de décision plus long pour intégrer pleinement cette contrainte.