Même si l’Italie choisit aujourd’hui une politique budgétaire raisonnable, la zone euro n’est pas débarrassée du problème de l’Italie
La réaction des taux d’intérêt aux choix de politique budgétaire de l’Italie est si forte que l’Italie, nécessairement, choisira de mener une politique budgétaire raisonnable, avec une expansion limitée des dépenses publiques. Les marchés financiers apprécieront ce choix, mais pour autant la zone euro n’est pas débarrassée du problème de l’Italie. Tant que la productivité du tra vail stagnera en Italie, avec le massif sous-investissement des entreprises en Italie, l’Italie connaîtra des crises économiques et politiques à répétition ; avec la croissance très faible, la stagnation du pouvoir d’achat, la stagnation des recettes fiscales. Si la zone euro veut aider l’Italie, il faut qu’elle accepte un déficit public un peu plus élevé en Italie ne servant pas à soutenir la consommation (ce qui est le programme de la coalition) mais l’investissement des entreprises et les compétences de la population active.