NOUVEAU VIRAGE « DOVISH » DES BANQUES CENTRALES
Edito Au Royaume Uni, B. Johnson a de bonnes chances de devenir le prochain Premier ministre. Ses prises de position passées, le calendrier très serré avant le 31 octobre , la lassitude de l’autre côté de la Manche , suggèrent que la probabilité d’une sortie du Royaume Uni sans accord est désormais assez forte. Le Parlement peut certes s’y opposer, mais les deux grands partis auraient sans doute beaucoup à perdre dans des élections anticipées. Par ailleurs, les banques centrales ont fait preuve d’une grande unanimité dans leur vision pessimiste du futur. J. Powell a renforcé les anticipations d’une baisse de l’objectif pour les Fed funds dès juillet ; M. Draghi s’est ému de la faiblesse de l’inflation, et a évoqué la possibilité de puiser dans tout l’arsenal monétaire pour la stimuler ; la BOE craint les conséquences d’un « no-deal Brexit ». Ajoutées aux tensions géopolitiques, ces positions dopent les marchés obligataires : au niveau global, l’encours de dette avec des rendements négatifs atteint désormais USD 13 trns