On comprend l’inquiétude de l’Allemagne

Les Allemands voient facilement l’écart considérable qui existe entre l’Allemagne d’un côté, la France, l’Espagne et l’Italie de l’autre en ce qui concerne : les compétences de la population active, l’effort d’innovation, la qualité du système éducatif, l’effort de modernisation des entreprises. Cet écart est à l’origine des différences entre les performances économiques de l’Allemagne d’un côté, de la France, de l’Espagne et de l’Italie de l’autre, et sa nature fait qu’il sera très difficile et très lent à corriger. L’Allemagne comprend donc que pour des raisons structurelles lourdes et durables les trois autres grands pays de la zone euro seront en permanence en difficulté : ceci peut expliquer le rejet de tout fédéralisme par l’Allemagne puisque l’écart de performance durable entre l’Allemagne et les autres pays conduirait, dans une organisation fédérale, à des transferts très importants de revenus de l’Allemagne vers les autres pays.