On ne peut pas à la fois demander aux Français de financer les entreprises et demander aux entreprises de ne pas verser de dividendes
Avant la crise du coronavirus, un des objectifs de la politique économique de la France était de diriger davantage l’épargne des Français vers le financement des entreprises, partant du constat que la part des actifs financiers sans risque dans le patrimoine des Français était trop élevée. Pour canaliser davantage l’épargne vers les entreprises, il y avait eu baisse de la taxation des revenus du capital, suppression de l’impôt sur la fortune financière, création de nouveaux produits financiers (Plan d’Epargne Retraite), création prévue d’une tranche de retrait e par la capitalisation, soutien à la collecte d’assurance-vie en Unité s de Compte. Il est étonnant alors de voir qu’aujourd’hui la distribution de dividendes est critiquée, que de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer la baisse ou l’annulation des dividendes au -de là de ce qui est justifié par la situation de l’entreprise, par principe. Comment convaincre les Français de prêter leur épargne aux entreprises s’il apparaît une telle insécurité politique et non seulement économique sur le revenu de leur épargne ?