On ne peut pas être optimiste au sujet des pays qui ont un excédent d’épargne sur l’investissement
On ne peut pas être optimiste au sujet des pays qui ont un excédent d’épargne sur l’investissement (nous prenons l’exemple de l’Allemagne). En effet, même si ces pays échappent aux crises de balance des paiements : si l’excédent d’épargne sur l’investissement vient du niveau très élevé de l’épargne, il y a faiblesse structurelle de la demande intérieure, ce qui décourage à terme l’investissement dans le pays, ou le rend anormalement dépendant des exportations ; si l’excédent d’épargne sur l’investissement vient du niveau faible de l’investissement, il y a affaiblissement de la croissance potentielle ; l’épargne du pays finance des investissements à l’étranger et non dans le pays, d’où la perte de croissance à long terme ; l’excédent d’épargne sur l’investissement conduit normalement à la surévaluation réelle du taux de change, qui implique la désindustrialisation, mais ceci ne se voit pas dans le cas de l’Allemagne en raison de l’intégration dans la zone euro.