On ne sait pas corriger les écarts de compétitivité dans une Union Monétaire
Dans une Union Monétaire, les écarts de compétitivité-coût entre les pays ne peuvent pas être corrigés par de vraies dévaluations ou réévaluation s , et doivent être corrigés par des dévaluations ou appréciations (réévaluations) internes, portant sur les coûts salariaux. Mais malheureusement, on ne peut pas compter sur les dévaluations ou réévaluations internes  : dans un pays en difficulté, la dévaluation interne conduit à la baisse des coûts salariaux unitaires et de l’inflation ; mais les taux d’intérêt éta nt déterminés au niveau de l’Union Monétaire, la dévaluation interne conduit à une hausse des taux d’intérêt réels et des taux d’endettement, et est donc coûteuse et dangereuse ; on pourrait alors penser, si on ne peut pas utiliser une dévaluation interne, à utiliser une appréciation (une réévaluation) interne pour les pays de l’Union Monétaire dont la compétitivité est forte. Mais les entreprises de ces pays n’ont aucune raison d’accepter une dégradation de leur compétitivité, qui appara î tra i t aussi vis-à -vis du Reste du Monde. Si on ne peut utiliser ni dévaluation ni appréciation internes pour corriger les écarts de compétitivité-coût dans une Union Monétaire, la seule solution serait d’éviter que ces écarts apparaissent, ce qui pousserait à harmoniser les fonctionnements des marchés du travail (autre tâche malheureusement très difficile). Nous prenons pour tout ce qui précède l’exemple de la zone euro.