On peut corriger les uns après les autres les désordres du capitalisme contemporain, ou bien on peut aller à la source de ces désordres
On connaît les désordres créés par le capitalisme contemporain : partage des revenus anormalement défavorable aux salariés ; délocalisations excessives ; concentration des entreprises aboutissant à des positions dominantes ; utilisation massive d’énergies fossiles peu chères ; hausse forte des inégalités de patrimoine. On peut essayer de corriger ces désordres un par un par des politiques publiques appropriées et spécifiques à chaque problème : politiques de partage des profits en faveur des salariés et hausse des plus bas salaires ; aides publiques aux relocalisations ; politiques plus strictes de la concurrence ; prix élevé du CO2 poussant au passage aux énergies renouvelables ; taxation accrue du capital et du revenu du capital. Mais on peut aussi partir de ce que tous ces désordres ont une cause commune : une exigence très élevée de rentabilité du capital pour les actionnaires et on peut alors essayer d’agir sur cette cause commune. Pour diminuer la rentabilité exigée du capital, il faut développer de nouvelles catégories d’actionnaires qui ont des exigences plus raisonnables : actionnaires familiaux, salariés, fonds de pension publics.