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Patrick Artus

On peut douter légitimement de l’effet positif des taux d’intérêt très bas sur la croissance

La BCE indique régulièrement que ses modèles montrent que la politique des taux d’intérêt très bas a eu un effet positif sur la croissance de la zone euro (voir par exemple (1) et (2)  : sans la politique monétaire très expansionniste, la BCE estime que le PIB de la zone euro aurait été plus bas de 2,7% à la fin de 2018). Ce point de vue paraît cependant difficilement compatible avec : la remontée du taux d’épargne des ménages (probablement avec l’effet de revenu) ; l’absence de hausse nette du taux d’investissement des entreprises, la faiblesse de la croissance du capital et l’absence de baisse de la rentabilité du capital physique ; le maintien d’un investissement en logement faible (mais la remontée des prix de l’immobilier) ; la faiblesse du redressement du crédit ; l’accumulation de cash par les entreprises. C. ALTAVILLA, L. BURLO N , M. GIANNETTI, S. HOLTON “Is T here a Z ero L ower B ound? The E ffects of N egative P olicy R ates on B anks and F irms” ECB Working Paper n°2289, 7 juin 2019 M. ROSTAGNO, C. ALTAVILLA, G. CARBON I , W. LEMKE, R. MOTTO, A. SAINT GUILHEM, J. YIAN G OU “A T a l e of T wo Decades: the ECB’s M onetary P olicy at 20” ECB Working Paper n°2346, décembre 2019
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