On sait ce qu’on peut faire et ce qu’on ne peut pas faire avec la politique budgétaire
Il est possible d’avoir un déficit public dans deux circonstances : pour corriger les fluctuations du taux d’épargne et du taux d’investissement du secteur privé : s’il apparaît un excès anormal et transitoire d’épargne privée, il est parfaitement normal de le corriger par un déficit public ; pour financer les investissements publics ou soutenir des investissements privés, dont la rentabilité est supérieure au coût de la dette publique, ou bien qui génèrent des externalités positives (climatiques, économiques…). Mais on ne peut normalement pas avoir un déficit public pour financer des dépenses publiques courantes qui ne génèrent pas d’externalités, mais profitent seulement aux agents économiques qui reçoivent cet argent public : soutien des faibles revenus, déficit des systèmes de retraite, maintien de prix artificiellement bas de l’énergie…