Parler d’économie de guerre, avec la guerre en Ukraine, a-t-il un sens pour l’Union Européenne ?
Parler d’économie de guerre dans l’Union européenne, avec la guerre en Ukraine, semble pour l’instant très exagéré : le besoin de dépenses militaires est certainement accru, ainsi que la capacité de production d’armement, mais les dépenses militaires de l’Union Européenne restent faibles par rapport à celles des autres pays ; il n’y a pas de détournement de production ou de salariés vers l’industrie de l’armement ; le besoin accru d’investissement dans les énergies renouvelables (dans la transition énergétique) aurait été présent, sans la guerre en Ukraine, simplement pour respecter les engagements climatiques de l’Europe ; le soutien du pouvoir d’achat mis en place dans les pays européens est une simple accélération de ce qu’aurait été ce besoin avec la hausse des prix de l’énergie due à la transition énergétique. La tension économique due à la guerre en Ukraine est assez proche de celle qui aurait été due, sans la guerre en Ukraine, à la normalisation de l’effort de défense en Europe et à la transition énergétique.