Perspective de taux d’intérêt réels à long terme durablement négatifs : quels effets sur les comportements d’épargne ?
La perspective (nou s regardons la zone euro et la France) est celle de taux d’intérêt réels à long terme durablement assez fortement négatifs avec une normalisation de l’inflation. Ceci rend très improbable un scénario « à la japonaise » où les épargnants acceptent de détenir des actifs financiers (monnaie, obligations, assurance-vie) dont le rendement nominal est de zéro ; mais au Japon, en dehors de périodes exceptionnelles (forte dépréciation du yen, hausse de la TVA) l’inflation est nulle et les taux d’intérêt réels nuls et pas négatifs. Si les épargnants européens et français refusent de détenir les actifs financiers dont les rendements nominaux sont nuls, que peuvent-ils faire ? Investir en actifs risqués (actions, high yield) ou illiquides (immobilier, private equity) ; demander aux Etats d’émettre en grande quantité de la dette indexée sur l’inflation ; et au total rejeter les placements sans risque (dépôts, obligations du secteur public, fonds en euros de l’assurance-vie).