Perspectives 2020 pour l’immobilier résidentiel : plus modestes mais toujours positives
Nos prévisions pour l ’ immobilier résidentiel en 2020 ont été affectées par deux facteurs agissant en sens contraire : i/ des conditions monétaires durablement ultra-accommodantes, ii/ un ralentissement de la croissance mondiale. Dans une conjoncture mondiale difficile, la demande intérieure a plutôt bien résisté en 2019 et devrait rester solide grâce à la faiblesse des taux d ’ intérêt. Dans le même temps , la croissance mondiale et l ’ activité manufacturière, qui se sont affaiblies en 2019, devraient légèrem ent se reprendre, portées par la fin des incertitudes liées au Brexit et aux tensions commerciales. Globalement, nous restons convaincus que les politiques expansionnistes maintiendront la croissance à flot. Nous ne pouvons toutefois pas exclure le risque que l ’ activité domestique soit de plus en plus pénalisée par un commerce mondial plus faible que prévu. La réduction graduelle mais notable du chômage au cours des dernières années a stimulé les ressources disponibles des ménages. Si la hausse de l ’ emploi devrait progressivement ralentir au cours des prochains mois, le resserrement de la plupart des marchés du travail continuera de soutenir la progression des salaires et le pouvoir d ’ achat des ménages. Globalement, la demande résidentielle augmente vigoureusement, portée par la solidité de l ’ emploi, la hausse des salaires et des conditions financières accommodantes. Néanmoins, les difficultés de la conjoncture internationale devraient perdurer en partie (avec notamment le ralentissement de la croissance structurelle chinoise), menaçant la confiance et le moral des agents, et éventuellement le dynamisme du marché de l ’ immobilier résidentiel. En outre, un certain nombre de risques importants propres à chaque marché ne doivent pas être négligés (gel des loyers à Berlin, élections municipales en France, incendies en Australie ne sont que quelques exemples). Sans compter que sur le long terme, la mise en œuvre de mesures macroprudentielles, la faiblesse de la fécondité et le ralentissement des flux migratoires freineront la demande résidentielle.