Peut-on compter sur la “neutralité ricardienne†?
Le gouvernement français veut fortement (d’au moins 3 points) baisser le poids des dépenses publiques dans le PIB d’ici 2022, afin de respecter ses engagements budgétaires vis-à -vis de l’Europe. La question de l’effet négatif de la baisse des dépenses publiques sur l’activité va donc se poser de manière centrale en France. Peut-on alors espérer qu’il y ait « neutralité ricardienne  », c’est-à -dire, en réaction à la baisse des dépenses publiques, baisse du taux d’épargne des ménages et hausse de l’investissement des entreprises ? Nous regardons d’abord les évolutions observées dans le passé dans les grands pays de l’OCDE, puis nous nous demandons si une certaine forme particulière de baisse des dépenses publiques peut faire apparaître la neutralité ricardienne . Au total, faut-il craindre l’effet de la baisse des dépenses publiques en France ? dans 6 pays de l’OCDE sur 10, dans le passé, il semble qu’il y ait eu neutralité ricardienne  ; le report de l’âge de la retraite et la privatisation de certains services publics peuvent aussi permettre de réduire les dépenses publiques sans affecter fortement l’activité. On peut, peut-être, compter sur la neutralité ricardienne en France.