Peut-on imaginer un ralentissement de la croissance aux Etats-Unis et dans la zone euro sans effet négatif sur les entreprises ?
Avec le retour du chômage vers le chômage structurel, la hausse de l’incertitude, le protectionnisme, la hausse de l’inflation, il est très probable que la croissance va ralentir aux Etats-Unis et dans la zone euro. Ce ralentissement de la croissance peut-il se faire sans effet négatif sur les entreprises, dont la situation financière est aujourd’hui très bonne, donc sans affecter négativement les marchés des actions et du crédit (des obligations d’entreprise) ? Il faudrait pour cela : que les entreprises puissent réagir au recul de la croissance en réduisant très rapidement leur emploi, pour éviter le recul de la productivité ; ou que les salaires réels ralentissent autant que la productivité du travail, si celle-ci est affectée par la perte de croissance. L’observation des évolutions récentes aux Etats-Unis et dans la zone euro montre : que l’ajustement de l’emploi au PIB est nettement plus fort aux Etats-Unis que dans la zone euro ; que l’ajustement des salaires réels à la productivité est faible dans les deux pays. Les entreprises seraient donc affectées par le ralentissement de la croissance, surtout en Europe.