Pour que la baisse du chômage puisse faire revenir l’inflation, il y a trois obstacles à franchir
Pour que la baisse du chômage fasse revenir l’inflation (sous-jacente), il faut : que la baisse du chômage conduise à une croissance plus rapide du salaire par tête, donc que le pouvoir de négociation des salariés soit suffisamment fort ; que la croissance plus rapide du salaire par tête ne soit pas compensée par une croissance plus rapide de la productivité par tête (ce qui pourrait être le cas si les entreprises veulent produire davantage et sont confrontées à des difficultés d’embauche avec la baisse du chômage), donc qu’il y ait hausse plus rapide du coût salarial unitaire ; que la hausse du coût salarial unitaire conduise à une hausse des prix de vente des entreprises, donc que les entreprises aient un « pricing power » suffisant, ne soient pas empêchées d’augmenter leurs prix par l’intensité de la concurrence. Quand on regarde les grands pays de l’OCDE, on voit qu’aucun de ces pays ne passe les trois étapes qui aboutiraient à la hausse de l’inflation.