Pourquoi il va falloir que la France accepte beaucoup d’acquisitions d’entreprises par les non-résidents
Le rejet par le gouvernement français de l’achat de Carrefour par Couche-Tard a relancé le débat sur l’acquisition d’entreprises françaises par des non-résidents. Or , il y aura nécessairement de telles acquisitions : les entreprises françaises vont devoir renforcer leurs fonds propres, particulièrement dans les secteurs en difficulté o ù leur endettement a beaucoup augmenté ; l’épargne en actions de s résidents en France est faible, insuffisante pour couvrir ces besoins de fonds propres ; le déficit extérieur de la France devient très important, et rend donc nécessaire s de fortes entrées de capitaux. Il sera donc impossible d’empêcher toutes les acquisitions d’entreprises françaises par des entreprises étrangères ou des fonds d’investissement étrangers, et il faut donc que le gouvernement français affiche une doctrine. Il s’agit par exemple de rejeter les acquisitions d’entreprises françaises par des entreprises étrangères dans les secteurs vraiment stratégiques, lorsqu’il n’y a pas de synergie s industrielle s , lorsqu’il y a un risque élevé de perte d’emplois ou de délocalisation des activités de recherche, de détournement de propriété intellectuelle.