Pourquoi la France et l’Italie ont-elles un partage des revenus très différent de celui de l’ensemble de l’OCDE ?

Alors que, depuis 20 ans, le partage des revenus se déforme fortement au détriment des salariés dans l’ensemble de l’OCDE, ce n’est pas le cas en France et en Italie, où au contraire le salaire réel a augmenté un peu plus vite que la productivité du travail. Comment expliquer cette exception française et italienne par rapport à cette norme du capitalisme moderne ? Nous examinons : le taux de syndicalisation ; le niveau de salaire minimum ; la croissance de la productivité ; l’évolution de l’intensité capitalistique ; la pression fiscale sur les ménages. Les explications plausibles de l’anomalie française et italienne en ce qui concerne le partage des revenus semblent être : en Italie, la syndicalisation forte, l’absence de gains de productivité, la faiblesse de l’intensité capitalistique, le niveau élevé de la pression fiscale sur les ménages ; en France, le niveau élevé du salaire minimum, la faiblesse des gains de productivité et de l’intensité capitalistique, le niveau élevé de la pression fiscale sur les ménages.