Pourquoi la hausse des prix des actifs réduit le taux d’endettement public
Nous analysons ici un mécanisme mal connu : le rôle des prix des actifs (actions, immobilier … ) dans la dynamique du taux d’endettement public. Le taux d’endettement public diminue : bien sûr s’il y a un excédent budgétaire primaire ; si le taux d’intérêt à long terme est inférieur à la croissance potentielle en valeur ; s’il y a de l’inflation (pour les prix des biens et services), qui génère la taxation inflationniste des encaisses monétaires ; mais aussi si les prix des actifs augmentent ; il faut comprendre ce mécanisme : si les prix des actifs augmentent, à l’équilibre de portefeuille , les ménages doivent détenir davantage de monnaie (pour ramener le poids de la monnaie dans la richesse au niveau souhaité) ; la demande de monnaie (de placement, d’investissement , pas de transaction) est donc accrue, ce qui permet d’augmenter l’offre de monnaie (la monétisation du déficit public) et de réduire le taux d’endettement public. Une hausse des prix des actifs, associée à une hausse de la demande de monnaie de placement, permet donc de réduire le taux d’endettement public, ce qui peut conduire les États à accepter les hausses des prix des actifs.