Pourquoi la politique monétaire expansionniste n’a-t-elle pas fait baisser le rendement exigé du capital ?
On observe dans les pays de l’OCDE un écart très important et croissant ent r e le rendement exigé du capital pour l’actionnaire (quelle que soit la manière dont on le calcule) et les taux d’intérêt à long terme sur les dettes sans risque. L’existence de cet écart a des conséquences très importantes sur l’efficacité de la politique monétaire, sur les décisions des entreprises. Mais d’où vient cet écart ? Il y a quatre explications possibles : la hausse de la prime de risque associée au risque d’entreprise, avec la hausse de la réalité ou de la perception du risque d’entreprise ; la faiblesse de l’investissement et donc du capital en raison de contraintes financières (difficulté à s’endetter, faiblesse des profits) ou de comportements de monopole d’où une hausse de la productivité marginale du capital ; une anomalie financière (due aux règlementations, à la répression financière), qui implique l’absence d’arbitrage des investisseurs-épargnants entre dette sans risque et actifs représentant le capital des entreprises ; le fait que les Banques Centrales achètent des dettes sans risque et pas (ou presque pas) d’actions, ce qui crée une distorsion de prix.