Pourquoi la réduction des dépenses publiques a-t-elle un effet positif sur la croissance à long terme ?
Quand on regarde l es situation s de l ’ Espagne, du Portugal, de la Grèce, on voit : à partir de 2010, une forte réduction des dépenses publiques qui fait chuter le niveau de PIB en volume ; à partir de 2014 (Espagne), 2016 (Portugal) ou 2018 (Grèce), une reprise de la croissance du PIB qui amène le niveau d u PIB au-dessus du niveau de 2008 en 8 années, sauf en Grèce où le niveau du PIB au début de 2024 est toujours inférieur à son niveau de 2008. Nous posons la question suivante : pourquoi la baisse des dépenses publiques stimule-t-elle à long terme la croissance du PIB ? Les réponses possibles à cette question sont : parce que la baisse des dépenses publiques permet une baisse du taux d ’ imposition qui stimule la demande de biens, l ’ offre de biens et l ’ offre de travail ; parce que la baisse des dépenses publiques fait apparaître une baisse du taux d ’ épargne des ménages (neutralité ricardienne) ; parce que la baisse des dépenses publiques fait baisser les taux d ’ intérêt réels à long terme et stimule l ’ investissement ; parce que la baisse des dépenses publiques implique la substitution de dépenses privées aux dépenses publiques. Les explications suivantes sont apparemment conformes aux faits observés : baisse de la pression fiscale (Espagne), baisse du taux d ’ épargne des ménages (Grèce), baisse des taux d ’ intérêt réels (Espagne, Portugal et Grèce), substitution de dépenses privées à la dépense publique (Portugal). Il ne faut pas non plus négliger la réaction de la politique monétaire (« whatever it takes ») aux difficultés de ces pays.