Pourquoi le choix de l’« économie de spéculation » ?
Les pays de l’OCDE ont plongé dans l’« économie de spéculation » avec la hausse forte et la variabilité forte des prix des actifs (actions, immobilier, cryptomonnaies…), avec les prises de position spéculatives de grande taille sur les matières premières… Cette économie de spéculation est à la fois injuste (il y a forte hausse des inégalités de patrimoine) et inefficace (il y a stérilisation de l’épargne dans des achats spéculatifs d’actifs). Pourquoi alors accepter le passage à l’économie de spéculation ? Il vient essentiellement du passage à des politiques monétaires très expansionnistes de manière perpétuelle. Les Banques Centrales ont alors choisi de mettre en place des politiques monétaires qui conduisent à l’économie de spéculation : pour permettre aux États de mener des politiques budgétaires très expansionnistes (avec l’addition de la volonté d’accroître l’intervention de l’ É tat dans l’économie et celle de réduire la pression fiscale) ; avec la désinflation et le choix, malgré la désinflation, de conserver un objectif d’inflation ; pour corriger par des politiques monétaires expansionnistes le freinage de la croissance qui venait de problèmes structurels (employabilité de la population, faible modernisation des entreprises) non réglés ; en raison de l’apparition d’un cercle vicieux : l’économie de spéculation conduit à des crises financières, et, en réponse aux crises financières, les politiques budgétaires et monétaires deviennent plus expansionnistes, ce qui renforce l’économie de spéculation. Pour ne pas tomber dans l’économie de spéculation, il aurait donc fallu : équilibrer en moyenne les budgets ; passer d’un objectif d’inflation à un objectif de stabilité financière quand l’inflation est devenu e durablement basse ; mener des politiques de correction des problèmes structurels (compétences, modernisation des entreprises … ) qui évitent le recul de la croissance potentielle.