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Patrick Artus

Pourquoi les banques et les assureurs-vie peuvent disparaître

Les régulateurs des banques et des sociétés d’assurance-vie ont la volonté que l’épargne qui transite par ces intermédiaires financiers (les dépôts pour les banques, l’épargne investie dans les contrats d’assurance-vie) soit sans risque. Puisque l’actif des banques (avec les taux de défaut sur les crédits) et des sociétés d’assurance (avec la variabilité des prix des actifs financiers) est risqué, pour que leur passif soit sans risque il faut que ces intermédiaires financiers aient une capacité très importante (et croissante après la crise) d’absorption des risques, ce qui leur impose de détenir des fonds propres très importants et croissants. Puisqu’il faut que les banques et les sociétés d’assurance-vie rentabilisent ces fonds propres, les coûts d’intermédiation pour les banques et l’assurance-vie deviennent importants (il faut que les banques et l’assurance-vie aient des marges importantes pour rémunérer leurs fonds propres). L’intermédiation de l’épargne par les banques et l’assurance-vie devient donc chère, non compétitive surtout dans un environnement de taux d’intérêt bas, ce qui implique qu’elle va reculer : le financement des entreprises va être de plus en plus désintermédié, les épargnants auront intérêt à utiliser des formes de placement (ETF par exemple) autre s que l’assurance-vie. On voit donc bien que les banques et les sociétés d’assurance-vie sont menacées par la volonté de protéger les épargnants des risques. Nous allons illustrer cette question par le cas de la France.
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Natixis
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