Prévisions Financières octobre 2025 : Les économies résistent au chaos politique pour l'instant
Malgré un environnement politique chaotique avec une guerre commerciale qui n'en finit pas d'empiler les annonces après la trêve estivale, les économies résistent et nous procédons encore à quelques révisions haussières (US, Brésil, UK, Emergents).Beaucoup croyaient à la pause dans les tarifs et à la fin de l'incertitude. On en est loin avec de nouvelles annonces (100% sur les films étrangers, la pharmacie, le bois, etc.) et les menaces de nouveau sur l'Europe qui cherche à appliquer sa législation DMA et DSA (lutte contre les excès monopolistiques et les fake news). Si le choc des droits de douane est bien stagflationniste avec moins de croissance et plus d'inflation, les Etats Unis ne perdraient plus que 1 point de croissance par rapport à 2024 passant de 2,8% à 1,8% après un bon T2. Le marché de l'emploi semble se dégrader plus qu’anticiper avec 78K jobs perdus dans l'industrie cette année et un chômage qui remonte à 4,3% en attendant que le shutdown permette d'en savoir plus. En tout cas, ce sont bien les inquiétudes sur le marché du travail qui ont incité la FED à baisser ses taux en septembre pour la première fois cette année et qui devraient lui permettre de continuer malgré une inflation remontée à 2,9%.L'Europe résiste toujours avec un chômage au plus bas historique (6,2%) et des emplois et salaires en progression. Pour la France, nous prévoyons une croissance à 0,7% malgré un contexte politique incertain qui devrait perdurer... jusqu'en 2027. L'Allemagne a de nouveau déçu mais nous restons optimistes pour la suite : sa croissance passerait de 0,2% cette année à 1,2% en 2026. Nos indicateurs avancés pour le T3/T4 restent positifs. En zone euro, l'inflation est remontée à 2,2%, la BCE communique plutôt un statu quo que nous continuons de challenger avec de la place pour une dernière baisse à 1,75% en décembre du fait d'une inflation que nous voyons en baisse à 1,7% l'année prochaine.La Chine a plutôt gagné les premiers mois de la guerre commerciale (5,3% au S1) mais le secteur manufacturier rebaisse depuis 6 mois et le gros du choc tarifaire est devant nous. Nous maintenons 5% cette année et prévoyons un ralentissement à 4,5% l'année prochaine.