Qu’a-t-on vu dans les pays où le taux d’intérêt de la Banque Centrale est devenu très négatif ?
Il est possible que la BCE baisse ses taux d’intérêt directeurs, ce qui conduirait à des taux d’intervention très négatifs (au moins pour le taux des dépôts des banques à la Banque Centrale). Nous nous interrogeons ici sur les conséquences de cette politique, en regardant deux pays où le taux d’intervention de la Banque Centrale est devenu très négatif : la Suède et la Suisse. Nous y examinons : les taux d’intérêt à long terme et la politique budgétaire ; la situation des banques et le crédit ; les possibles bulles ; les flux de capitaux et les taux de change ; la productivité du travail. Nous voyons que les taux d’intérêt de la Banque Centrale très négatifs semblent conduire à certains effets négatifs, de manière assez aléatoire, non systématique : affaiblissement des banques en Suisse ; bulle immobilière en Suède ; dépréciation du change en Suède ; faiblesse des gains de productivité dans les deux pays, mais pas déficit public ou freinage important du crédit.