Quand une devise d’un pays émergent commence à se déprécier fortement, un cercle vicieux déstabilisant se déclenche
Les exemples de l’Argentine et aujourd’hui de la Turquie montrent que, lorsque le taux de change d’un pays commence à se déprécier fortement, il devient pratiquement impossible d’éviter l’effondrement de la devise. En effet : il devient impossible pour la Banque Centrale de mettre en place des taux d’intérêt qui compensent la dépréciation anticipée et arrêtent la spéculation à la baisse de la devise ; l’inflation devient très forte, et pour s’en protéger les agents économiques du pays passent leurs actifs monétaires en devise s ; de plus , l’inflation importée fait chuter la demande intérieure et l’activité, ce qui aggrave la défiance. Il faut donc que les pays émergents cassent rapidement les mouvements de dépréciation du taux de change.