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Patrick Artus

Que penser de la désintermédiation des financements dans la zone euro ?

On observe dans la zone euro une désintermédiation progressive des financements avec l’affaiblissement des banques et la réduction de leur taille. Les entreprises substituent les obligations au crédit bancaire ; les ménages peuvent (ou pourront) substituer les plateformes de crowdfunding au crédit bancaire. Cette évolution est-elle favorable en termes de bien-être ? Quels sont les différents arguments ? avec la désintermédiation, le risque est porté directement par les investisseurs finaux, alors que les banques absorbent les risques (sur leurs fonds propres) ; la contrepartie de cet apport des banques est le risque de crise de liquidité (de «  bank run  ») ; les banques diversifient les risques, ce qui est un des apports de l’intermédiation bancaire, ce qui permet de prêter davantage que s’il n’y a pas diversification des risques ; on peut penser que les banques disposent d’une information sur les emprunteurs supérieure à celle des investisseurs de base, en particulier parce qu’elles suivent les emprunteurs dans le temps ; mais on a, à l’inverse, critiqu é les banques parce qu’elles continuent à soutenir les entreprises inefficaces pour éviter des pertes ; on critique aussi le fait que, les investisseurs n’ayant pas accès à l’information sur les emprunteurs ou sur le comportement des banques s’il y a désintermédiation, le financement désintermédié fait apparaître la concurrence pour l’obtention du capital.
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Natixis
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Patrick Artus

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