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Patrick Artus

Que penser de la politique de la surchauffe ?

Depuis les années 2010, la Réserve Fédérale et probablement aussi la BCE sont adeptes de la « politique de la surchauffe » : maintenir une politique monétaire expansionniste alors que le taux de chômage est bas afin de contribuer à redresser le taux de participation, le taux d’emploi et les gains de productivité. On pense qu’aujourd’hui aussi, après la crise de la Covid, les Banques Centrales vont mener ce type de politique. Mais, même si cette politique a été couronnée de succès, en particulier aux États-Unis, il ne faut pas oublier ses effets négatifs : elle conduit les gouvernements à ne pas essayer de stabiliser ou de réduire les taux d’endettement public, et surtout elle fait anormalement monter les prix des actifs, en particulier les prix de l’immobilier. Cela conduit à une question importante : les bienfaits de la politique de la surchauffe méritent-ils qu’on prenne le risque d’une bulle immobilière massive ?
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Natixis
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Patrick Artus

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