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Patrick Artus

Que penser de l’affirmation selon laquelle « il y a un excès d’épargne disponible dans le Monde pour financer la transition énergétique » ?

Respecter les accords climatiques internationaux (ce qui n’est pas du tout le cas aujourd’hui) nécessiterait d’accroître les investissements mondiaux en énergies renouvelables de 300 milliards de dollars par an environ à 800 milliards de dollars. On avance parfois que la hausse de ces investissements ne pose aucun problème, p uisque les taux d’intérêt réels très bas montrent qu’il y a dans le Monde un excès d’épargne, qui pourrait être utilisé pour financer ces investissements. Il faut être beaucoup plus précis ; l’épargne mondiale est aujourd’hui utilisée pour financer des investissements : les taux d’intérêt bas ont réduit l’épargne et accru l’investissement jusqu’à ce qu’ils soient égaux. On a alors deux scénarios : soit la hausse des investissements dans les énergies renouvelables e s t accompagnée de la baisse d’autres investissements (et il ne peut pas seulement s’agir d’investissements dans les énergies fossiles), et les t aux d’intérêt réels vont rester très bas ; soit la hausse des investissements dans les énergies renouvelables n’est pas accompagnée de la baisse d’autres investissements, et, à l’équilibre, il y aura hausse des taux d’intérêt réels pour stimuler l’épargne, avec les effets négatifs de cette hausse des taux d’intérêt p ar exemple sur la solvabilité des Etats.
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Natixis
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