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Patrick Artus

Que penser des rachats d’actions ?

Il existe une interprétation favorable des rachats d’actions : si une entreprise manque de projets d’investissement rentables, il vaut mieux qu’elle rende l’argent aux actionnaires, qui vont l e réinvestir dans d’autres entreprises plus efficaces, plutôt que de se forcer à réaliser des investissements peu rentables ou que de conserver des réserves inutiles de cash. Mais cette interprétation favorable ne tient pas si certains comportements des entreprises sont présents : les rachats d’actions sont financés par l’endettement, et ne correspondent pas à l’utilisation de cash flows ; l’entreprise renonce à des investissements efficaces ou à des dépenses de R&D pour financer les rachats d’actions (ce qui peut arriver sous la pression des actionnaires, ou parce que le rendement exig é du capital en actions est anormalement élevé) ; l’entreprise déforme anormalement le partage des revenus au détriment des salariés pour financer les rachats d’actions. On observe ces mécanismes déviants, par rapport à la version favorable des rachats d’actions , aux États-Unis en ce qui concerne le financement par l’endettement et le financement par les cash flows qui viennent de la déformation du partage des revenus. Par contre, les rachats d’actions ne sont pas associés à la faiblesse de l’investissement ou de l’effort de recherche.
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Natixis
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Patrick Artus

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