Que se passe-t-il dans les « petits » pays de l’OCDE ?
On a observé avec surprise que les perspectives ou les décisions de politique monétaire dans les « petits » pays de l’OCDE (Royaume-Uni, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande) a v aient une influence visible sur les marchés financiers des « grands » pays (États-Unis, zone euro). Nous nous interrogeons donc sur les évolutions dans ces « petits » pays : perspectives pour l’inflation et les causes fondamentales de l’inflation (croissance, équilibre du marché du travail, matières premières…) ; perspectives pour les politiques monétaires. Peut-il y avoir une évolution dans ces « petits » pays qui tire vers le haut les taux d’intérêt à long terme et vers le bas les marchés d’actions dans les « grands » pays ? Ceci recouvre deux questions : les évolutions dans les « petits » pays ; l’existence d’une corrélation stable entre les politiques monétaires des petits pays et les marchés financiers des grands pays. Nous trouvons : un lien entre les perspectives de politique monétaire du Royaume-Uni et du Canada, mais pas de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie, avec les taux d’intérêt à long terme sur le dollar et sur l’euro ; des pressions inflationnistes durables au Royaume-Uni et en Nouvelle-Zélande ; la perspective d’un durcissement net de la politique monétaire en Nouvelle-Zélande, à un moindre degré au Royaume-Uni et au Canada, plus faible en Australie. C’est donc surtout la situation du Royaume-Uni qui semble importante pour les marchés financiers des États-Unis et de la zone euro.