Que se passera-t-il quand l’inflation remontera si les Banques Centrales pratiquent le « Yield Curve Control » ?
Aujourd’hui, dans les pays de l’OCDE : l’inflation est faible, avec la faiblesse des hausses des salaires, la hausse du chômage, le recul des prix des matières premières ; les Banques Centrales sont explicitement ou de fait passées au « Yield Curve Control », au contrôle des taux d’intérêt nominaux à long terme. Ces deux évolutions sont cohérentes aujourd’hui, mais que se passera-t-il demain si l’inflation revient (avec les normes sanitaires dues à la Covid, la remontée des prix des matières premières, et de manière plus structurelle, le vieillissement démographique, le redressement des salaires et le retour à des chaînes de valeur régionales) ? Les Banques Centrales seront alors confrontées à un choix difficile : soit conserver le « Yield Curve Control », passer à des taux d’intérêt réel s à long terme négatifs, et officialiser le fait que les Banques Centrales ne contrôlent plus l’inflation ; soit abandonner le « Yield Curve Control », faire monter les taux d’intérêt réels pour réagir à l’inflation, et prendre le risque d’une crise de la dette.