Que veut dire « verdir la création monétaire » ?

Les Banques Centrales des pays de l’OCDE monétisent les déficits publics mis en place par les Etats en réaction à la crise du coronavirus. On entend souvent demander que cette création monétaire soit « verte », c’est-à-dire finance des dépenses utiles du point de vue climatique et environnemental. Mais il faut bien comprendre que ce « verdissement de la création monétaire » n’est pas un problème de politique monétaire, n’est pas de la responsabilité des Banques Centrales. Les gouvernements mettent en place des hausses des dépenses publiques et des baisses d’impôts pour réagir à la crise. Les déficits publics correspondants sont monétisés par les Banques Centrales. Ce qui compte est donc la nature des dépenses publiques nouvelles et des baisses d’impôts : favorisent-elles la transition énergétique, le respect de l’environnement ? Ce sont donc bien les choix de politique budgétaire des gouvernements qui sont importants. Ceci est de plus normal dans une démocratie : ce n’est pas à la Banque Centrale de choisir la nature des dépenses publiques.