Quel avenir pour le travail ?
Quand on s’interroge sur l’avenir du travail, on est amené à se poser plusieurs questions importantes . 1. Est-il inéluctable que la bipolarisation du marché du travail se poursuive, avec la concentration des emplois aux deux extrêmes (emplois très qualifiés bien payés, emplois peu qualifiés mal payés), avec la destruction des emplois intermédiaires et en conséquence le recul de la mobilité sociale ? Le progrès technique va-t-il continuer à amplifier la polarisation du marché du travail ? Le redressement des compétences peut-il favoriser la création d’emploi s intermédiaires ? 2. La crise a fait apparaître l’utilité sociale d’emploi s peu qualifiés et très mal payés, et en même temps a renforcé le rejet des emplois pénibles, à horaires atypiques. Ces deux évolutions vont-elles fortement pousser à la hausse l es bas salaires ? Cette hausse est-elle possible sans destruction d’emplois peu qualifiés ? Comment réattirer les salariés vers les emplois pénibles ? 3. Va-t-on vraiment vers une multiplication des statuts au cours de la vie (salarié, indépendant, créat eur d’entreprise…) ? Est-il inexorable que la proportion d es indépendants dans l’emploi augmente ? 4. L’organisation du travail va-t-elle changer pour aller vers davantage d’autonomie, moins de hiérarchies verticales ? Cela va-t-il être favorisé par le développement rapide du télétravail ?