Quel est le coût, le risque, avec la politique budgétaire et monétaire menée aujourd’hui ?
La politique budgétaire très expansionniste est nécessaire compte tenu de la chute du PIB due au confinement. Le risque initial est alors un risque de hausse excessive des taux d’endettement public, de hausse forte des taux d’intérêt à long terme. Il y a effectivement aujourd’hui beaucoup de discussions sur les conséquences des taux d’endettement très élevés. Mais il faut comprendre que les dettes publiques sont monétisées par les Banques Centrales, et que si cette monétisation est irréversible, les dettes publiques monétisées sont de facto annulées. Il n’y a donc pas de problème d’endettement public ou de risque de hausse des taux d’intérêt, puisque seule la dette publique qui n’est pas détenue par les Banques Centrales compte. Les Banques Centrales et les Etats utilisent effectivement l’ Helicopter Money, la Théorie Monétaire Moderne. Le risque n’est pas non plus l’inflation d es prix des biens et services, avec l’absence de lien entre création monétaire et inflation dans les économies contemporaines. Il reste alors les risques associés à l’excès de création monétaire, c’est-à -dire le risque d’instabilité financière grave. C’est sur ce point que devrait porter le débat, et pas sur le niveau d’endettement public, ou sur la nécessité de passer à l’ Helicopter Money, puisque d’une part en réalité l’endettement public n’augmente pas, et que d’autre part l’ Helicopter Money est déjà utilisé.