Quelle corrélation entre l’aversion pour le risque, les indices boursiers, les spreads de crédit et les taux d’intérêt à long terme ?
Normalement, on s’attend, lorsque l’aversion pour le risque est forte, à ce que les investisseurs se reportent des actifs risqués (obligations d’entreprise s , actions) vers les actifs peu risqués (obligations souveraines), et qu’en conséquence il y ait recul des cours boursiers, ouverture des spreads de crédit, baisse des taux d’intérêt à long terme sur les dettes souveraines. À l’inverse, lorsque l’aversion pour le risque est faible, on attend une hausse des cours boursiers, un resserrement des spreads de crédit, une hausse des taux d’intérêt à long terme sur les dettes souveraines. Nous examinons la validité empirique de ce mécanisme, pour les États-Unis et la zone euro. Nous observons , sur la période 1998-2023 et sur la période 2008-2023 : que la perception du risque n’a un effet significatif que sur les spreads de crédit ; que les taux d’intérêt à long terme sont corrélés à l’inflation ; que les indices boursiers ne montrent de corrélation significative ni avec la perception du risque ni avec l’inflation.