Quelle efficacité de la politique d’austérité ? La Grèce, l’Argentine
La Grèce a poursuivi une politique d’austérité depuis la crise des subprimes (2008-2009) : réduction des dépenses publiques, passage à un excédent budgétaire primaire. Le niveau du PIB du début de 2024 est toujours 9 % inférieur à celui du début de 2008. Aujourd’hui, les taux d’intérêt à long terme sont bas (150 points de base au-dessus d es taux de l’Allemagne), la croissance est revenue, mais on peut s’inquiéter de la qualité de la croissance, qui vient essentiellement du tourisme . Cette inquiétude est accrue par le recul des dépenses publiques. L’Argentine , avec J. Milei , met en place une politique d’austérité similaire : baisse des dépenses publiques, y compris des dépenses d’éducation et d’investissement public, passage à un excédent budgétaire primaire. De plus, le gouvernement de J. Milei a décidé de dévaluer massivement le peso par rapport au dollar (de 54 % en une fois , puis de 2 % par mois). À court terme, cette politique provoque une contraction forte de l’activité (perte de pouvoir d’achat des ménages, recul des dépenses publiques). L’investissement peut être soutenu par la baisse des taux d’intérêt qui sont nettement négatifs en termes réels. La question qui se pose est double : combien de temps faudra-t-il pour récupérer le niveau de PIB de 2022 ? Quels seront les effets structurels sur l’économie de l’Argentine du recul des dépenses publiques (d’éducation, d’infrastructures…) ?