Report
Patrick Artus

Quelle est la partie de l’inflation sous-jacente qui ne vient pas des salaires ?

La discussion sur le possible retour de l’inflation, surtout aux États-Unis, met en avant plusieurs causes possibles de l’inflation : une forte progression de la demande intérieure, particulièrement pour les services ; des goulots d’étranglement (transport maritime, microprocesseurs…) ; la hausse des prix des matières premières (même s’il s’agit de l’inflation sous-jacente) ; la nécessité pour les entreprises de redresser leurs marges bénéficiaires après la récession. La question est de savoir ce que pèsent ces explications possibles de l’inflation par rapport à la hausse des coûts salariaux, alors que la croissance des salaires est affaiblie par la crise. Quelle partie de l’inflation sous-jacente vient de causes autres que les salaires ? Cette partie est-elle suffisante pour qu’il puisse y avoir hausse de l’inflation même si les hausses de salaire sont faibles ? Nous examinons les situations des États-Unis et de la zone euro. Nous voyons : aux États-Unis, une très grande inertie, rigidité, de l’inflation sous-jacente, qui varie très peu même en réponse aux variations des salaires ; que dans la zone euro l’inflation sous-jacente est bien expliquée par la progression des salaires. En théorie, il est possible qu’aux États-Unis la concentration des entreprises explique cette inertie de l’inflation.
Provider
Natixis
Natixis

Based across the world’s leading financial centers, Natixis CIB Research offers an integrated view of the markets. The team provides support to inform Natixis clients’ investment and hedging decisions across all asset classes.

 

Analysts
Patrick Artus

Other Reports from Natixis

ResearchPool Subscriptions

Get the most out of your insights

Get in touch