Quelle partie de l’évolution du taux de participation est cyclique, quelle partie est structurelle ?
Le taux de participation est le pourcentage de la population en âge de travailler qui se présente sur le marché du travail. Une partie des évolutions du taux de participation est cyclique. Après une récession, des salariés ont perdu leur emploi et hésitent à revenir sur le marché du travail ; dans une période de forte croissance, les entreprises acceptent d’embaucher des salariés peu qualifiés qui auparavant étaient exclus de l’emploi. Mais une autre partie des évolutions du taux de participation est structurelle, liée au niveau d’éducation de la population, à l’adéquation des compétences avec les besoins des entreprises, à l’attractivité des emplois mal payés , surtout s’ils sont pénibles, aux règles du système de retraite. Nous essayons de séparer statistiquement les parties cycliques et structurelles des évolutions du taux de participation aux États-Unis, dans la zone euro et en France. Nous voyons alors que la composante structurelle du taux de participation : recule depuis 2010 aux États-Unis, avec la faiblesse des bas salaires et des compétences ; augmente depuis la fin des années 1990 dans la zone euro et depuis 2012 en France, avec l’amélioration des compétences (zone euro) et le report de l’âge de la retraite.