Quelle réforme pour l’épargne en France ?
Les taux d’intérêt à long terme probablement durablement bas puis en hausse en France font disparaître la possibilité que le fonds en euro s d’assurance-vie, investi essentiellement en obligations, soit le support essentiel d’épargne des Français ; en effet, les portefeuilles obligataires devraient avoir des rendements négatifs durables. Le Plan d’Epargne Retraite (PER) nouvellement cré é n’est pas facilement substituable au fonds en euros, car il vise des épargnants beaucoup plus jeunes. Il faudrait donc diversifier les fonds d’assurance-vie en actifs plus risqués ayant des rendements plus élevés (actions, private equity, immobilier, leveraged loans…). Le problème est que la variabilité des rendements de ces actifs impliquerait la variabilité du rendement de l’assurance-vie, donc l’impossibilité de donner aux épargnants une garantie en capital permanente, surtout dans un environnement de taux d’intérêt bas. Il faudrait donc que les épargnants français acceptent une garantie en capital seulement à moyen terme ou une garantie de limitation de la perte maximal e en capital.