Quelle serait aujourd’hui l’inflation sous-jacente dans la zone euro si la zone euro avait eu les mêmes gains de productivité que les États-Unis ?
La productivité du travail a augmenté de 9,4 % entre le 1 er trimestre 2019 et le 4 e trimestre 2023 aux États-Unis, elle a reculé sur cette même période de 0,8 % dans la zone euro ; entre le 3 e trimestre 2022 et le 4 e trimestre 2023, elle a augmenté de 2, 4 % aux États-Unis et a reculé de 1,6 % dans la zone euro. L’inflation hors énergie, alimentation et loyers imputés aux propriétaires de leurs logements est aujourd’hui (janvier 2024) de 2,7 % aux États-Unis, l’inflation hors énergie et aliments non transformés est aujourd’hui (février 2024) de 3,3 % dans la zone euro. Si , depuis le début de 2019, la productivité du travail s’ était accr u e dans la zone euro à la même vitesse qu’aux États-Unis : le coût salarial unitaire aurait progressé de 2 points de moins en moyenne chaque année dans la zone euro ; l’emploi serait plus faible de 10,2 points dans la zone euro, ce qui aurait amené une réduction de la tension sur le marché du travail semblable à celle observée aux États-Unis, d’où un ralentissement de la croissance des salaires de 0,4 point environ. Au total, si la productivité du travail avait augmenté dans la zone euro comme aux États-Unis, l’inflation sous-jacente de la zone euro serait aujourd’hui de 0, 9 % et non de 3,3 %.