Quelles réactions à l’insuffisance de l’offre des dettes sans risque ?
On peut considérer que sont des dettes sans risque les dettes publiques des Etats-Unis, du Canada, des pays du cœur de la zone euro, du Royaume-Uni, de la Suède, de la Suisse, du Danemark, du Japon, de l’Australie. Nous partons du constat que le poids des dettes sans risque dans l’ensemble des actifs financiers (actions, obligations, actifs monétaires) est passé de 23,5% en 2011 à 19% en 2019. Ceci génère la situation bien connue d’insuffisance de l’offre des dettes sans risque. Quelles en sont les conséquences ? le niveau très bas des taux d’intérêt à long terme d’équilibre sur les dettes sans risque ; le fait que les investisseurs sont obligés de considérer que d’autres dettes sont sans risque (par exemple les dettes publiques des pays périphériques de la zone euro, les dettes des entreprises Investement Grade), afin d’accroître le stock disponible des dettes supposées sans risque ; le fait que les investisseurs sont obligés d’accepter d’accroître le poids des actifs plus risqués dans leurs portefeuilles.