Quelles traces durables sur les comportements de la récession de 2020 ?
Le recul du PIB en 2020 avec la crise du coronavirus (probablement au moins - 8% pour les pays de l’OCDE) est bien pire que celui observé pendant la crise des subprimes. Quels peuvent être les effets durables sur les comportements d’un tel choc ? Les agents économiques vont normalement essayer de se protéger contre le risque de répétition d’une crise aussi grave, ce qui implique : pour les ménages, un désendettement, donc un nouveau recul des achats de logements et de biens durables ; pour les entreprises, l’accumulation de réserves de cash et le désendettement, donc un recul des dépenses (salaires, investissement) ; pour les banques, la détention de fonds propres encore plus importants ; pour les investisseurs, la baisse de l’exposition aux actifs cotés. Les Etats devraient aussi se préparer à une récession plus grave, mais ceci imposerait qu’ils se dotent de marges de manœuvre budgétaire s , ce qui est peu probable.