Quels arguments la BCE pourrait-elle utiliser pour continuer un Quantitative Easing de grande taille en 2021, même si l’inflation s’accroît ?
Il est probable que l’inflation va rejoindre ou même dépasser l’objectif de 2% dans la zone euro en 2021, avec le recul de la productivité dû aux nouvelles normes sanitaires prises en raison de l’épidémie de Covid . Mais la BCE, confrontée aux taux d’endettement public très élevés et à la poursuite en 2021 de déficits publics très importants, voudra poursuivre un Quantitative Easing de grande taille en 2021 malgré la hausse de l’inflation. Quels arguments pourrait-elle utiliser ? Q ue cette hausse de l’inflation est transitoire, car les mesures sanitaires ont vocation à être retirées après la fin de l’épidémie (découverte d’un vaccin) ; qu’il ne s’agit pas vraiment d’inflation, mais d’une marche à la hausse des prix due à des nouvelles règlementations (semblable par exemple à la marche à la hausse des prix que cause une hausse de la TVA) ; qu’arrêter le Quantitative Easing conduirait à une forte hausse des spreads de taux d’intérêt des pays périphériques, et que ceci empêcherait une transmission efficace de la politique monétaire, qu’il ne s’agit donc pas du tout d’aider les Etats à financer des déficits publics élevés.