Qui est taxé quand les Banques Centrales monétisent les déficits publics ? Ce sont les jeunes
Lorsque les gouvernements mettent en place des déficits publics très importants, s’il n’y a pas d’intervention des Banques Centrales, il faut ensuite restaurer la solvabilité budgétaire des Etats, d’où des hausses d’impôts et des baisses de dépenses publiques : il est alors facile d’analyser qui est taxé pour ramener la solvabilité budgétaire (ce sont ceux dont les impôts augmentent ou qui reçoivent des transferts publics plus faibles). Si les déficits publics sont irréversiblement monétisés par les Banques Centrales, il n’y a pas de dégradation de la solvabilité budgétaire et il n’est pas nécessaire qu’il y ait une taxation au sens habituel. Dans le passé, la création monétaire amenait l’inflation des prix des biens et services, et la taxe nouvelle qui apparaissait était la taxe inflationniste, la taxe levée par l’inflation sur les encaisses monétaires. Aujourd’hui, la création monétaire amène l’inflation des prix des actifs ; il est facile de voir que c’est une taxe qui est payée par ceux qui doivent acheter des actifs financiers (actions par exemple) pour constituer une épargne en vue de leur retraite, par ceux qui doivent acheter un logement, puisque les cours boursiers et les prix de l’immobilier sont poussés à la hausse par la croissance de l’offre de monnaie. Il s’agit donc bien d’une taxe sur les jeunes.