Qui reste-t-il pour financer le déficit extérieur des États-Unis ?
La stratégie de « surchauffe » mise en application aux États-Unis (soutien de la demande malgré le retour au plein emploi) peut avoir des effets favorables (sur la productivité du travail, sur le taux de participation), mais conduit nécessairement à une dégradation de la balance commerciale des États-Unis et à une hausse de leur dette extérieure. Dans le même temps, parce que les réserves de change mondiales n’augmentent plus, en raison de la tension politique avec les États-Unis, plusieurs pays (Russie, Japon, Chine) réduisent leur détention d’actifs en dollars. Qui alors continue à financer le déficit extérieur des États-Unis et est-ce un choix judicieux ? Il s’agit de l’Europe et des pays de l’OPEP ; pour l’Europe, c’est un choix appauvrissant, l’épargne de l’Europe pouvant financer des investissements en Europe.