Équilibre du marché du travail après la Covid : pas du tout le même aux États-Unis et dans la zone euro

On voit aujourd’hui aux États-Unis et dans la zone euro un niveau élevé des difficultés d’embauche des entreprises, qui pourrait faire croire que dans les deux pays (régions) il y a une forte tension sur le marché du travail qui peut conduire à une accélération importante des salaires . Mais en réalité, la situation est très différente aux États-Unis et dans la zone euro  : aux États-Unis, la crise de la Covid a fait fortement reculer le taux de participation (la proportion de la population en âge de travailler qui se présente sur le marché du travail) ; les entreprises américaines sont donc confrontées à une pénurie de main - d’œuvre à laquelle elles peuvent réagir soit en augmentant les salaires, soit en augmentant la productivité  ; dans la zone euro, le taux de participation est revenu à la normale ; les difficultés d’embauche ne viennent donc pas d’une rareté de la main - d’œuvre globalement, et elles n’ont pas l’air de freiner réellement la hausse de l’emploi. Les entreprises européennes trouvent difficile d’embaucher soit parce que les compétences qu’elles recherchent ne sont pas disponibles, soit parce que les salariés rejettent de plus en plus les emplois pénibles ou ayant des horaires atypiques.