À quoi correspondrait la normalisation des taux d’intérêt réels à long terme ?
Nous regardons l’évolution des taux d’intérêt réels à long terme (calculés avec les anticipations d’inflation à long terme) aux États-Unis et dans la zone euro. Si, avec le passage à un équilibre économique plus inflationniste caractérisé par de nombreuses raretés , les politiques monétaires se normalisent, à quel niveau vont aller les taux d’intérêt réels à long terme ? Quelle référence utiliser pour le déterminer ? On sait que le taux d’intérêt réel neutre issu de l’équilibre épargne-investissement n’a pas de sens dans une économie ouverte avec forte mobilité des capitaux ; voit-on une ressemblance à moyen terme entre le taux d’intérêt réel à long terme et la croissance potentielle ? La réponse est positive ; quel était en moyenne le taux d’intérêt réel à long terme dans le passé quand il y avait des cycles monétaires liés à l’inflation ? On voit que les taux d’intérêt réels à long terme, à cette époque, étaient nettement positifs : en moyenne 1,3 % aux États-Unis et 1,7 % dans la zone euro.