Qu’ont fait les entreprises des pays de l’OCDE de la baisse des impôts et des paiements d’intérêts ?
Les entreprises des pays de l’OCDE ont bénéficié depuis la crise de 2008 , et avant la crise du coronavirus, à la fois de la baisse du poids des impôts qu’elles payent et de la baisse du poids des paiements d’intérêts sur leur dette. Qu’ont-elles fait de ces ressources imprévues ? A priori, elles peuvent les avoir utilisées : pour se désendetter ; pour investir ; pour réaliser des acquisitions ou détenir du cash ; pour rémunérer les actionnaires (en dividendes ou en rachats d’actions) ; pour rémunérer les salariés. On observe que la baisse des impôts et des paiements d’intérêt s semble avoir servi uniquement à financer des acquisitions et une détention accrue de cash, et pas au désendettement, à l’investissement, à la hausse des salaires ou à la rémunération des actionnaires. Si les taux d’imposition ne baissent plus et si les taux d’intérêt remontent, que feront les entreprises si elles ne veulent toucher ni à l’investissement , ni aux salaires , ni à la rémunération des actionnaires ? Il y aurait réduction des acquisitions et de la détention de cash. Il est intéressant de voir que, contrairement à une idée reçue, ce n’est pas la rémunération des actionnaires qui a bénéficié de la hausse des profits.